
MoTUS – Measurement of Turbulence in an Urban Setup : 27 mètres pour comprendre le climat urbain
Que se passe-t-il entre les bâtiments, à l’échelle du vent, de la chaleur et de la ville ?
Le projet MOTUS – Measurement of Turbulence in an Urban Setup s’attaque à cette question essentielle avec un dispositif aussi impressionnant que précis : un mât de 27 mètres de haut, installé au cœur du campus de l’EPFL, pour mesurer la turbulence atmosphérique dans un environnement urbain dense.
Climat urbain : un enjeu local aux effets globaux
Dans un contexte de réchauffement climatique, la compréhension fine du microclimat urbain devient un levier stratégique pour l’aménagement des villes. Vents, îlots de chaleur, échanges thermiques… tous ces phénomènes influencent directement le confort thermique, la santé publique et la qualité de l’air.
Le projet MOTUS, porté par des chercheurs de l’ENAC, propose une plateforme de mesure inédite en Suisse, qui vient combler un vide dans la collecte de données à haute résolution dans des environnements construits.
Une structure visible, une recherche invisible mais capitale
Installé entre des bâtiments emblématiques du campus, le mât MOTUS attire l’attention. Et c’est tant mieux. Car il symbolise une science en prise directe avec les enjeux urbains. Ce type d’installation permet :
- de récolter des données en continu à différentes hauteurs,
- d’analyser les effets du bâti sur les flux d’air,
- de modéliser les interactions entre climat, morphologie et comportement humain.
Derrière l’acronyme MOTUS, il y a une science du mouvement, de l’air, des espaces interstitiels — et une invitation à penser autrement la conception des villes.
Une opportunité pour la communication scientifique
Ce projet est aussi une formidable opportunité de faire parler la recherche autrement : par l’image, la narration, l’expérimentation visuelle. Dans cette perspective, je m’intéresse particulièrement à la manière dont les dispositifs comme MOTUS peuvent être mieux intégrés à la culture urbaine et à l’imaginaire collectif. Car montrer la science dans l’espace public, c’est aussi renforcer le lien entre expertise et société.