À l’EPFL, la ville devient un atelier ouvert entre la Suisse et le Chili

Dans un monde académique souvent cloisonné par les disciplines, les calendriers et les cadres institutionnels, le projet Building Cultures / Open City Research Platform fait figure d’exception inspirante. Portée par l’EPFL en collaboration avec l’École d’architecture et de design de l’Université pontificale catholique de Valparaíso (PUCV), cette initiative transforme la recherche architecturale en expérience collective, interculturelle et transformatrice.

Du point de vue de la communication institutionnelle, ce projet est un modèle stratégique de marque éducative expérientielle, articulant pédagogie de terrain, engagement international, durabilité, et innovation sociale.

Une école d’été, un chantier, une communauté

Depuis 2014, chaque été, une vingtaine d’étudiants suisses rejoignent leurs homologues chiliens à Ritoque pour construire El Pórtico de los Huéspedes – “le seuil des invités”. Ce n’est pas qu’un édifice : c’est un lieu symbolique et sensible, fabriqué avec des matériaux locaux, dans un esprit de sobriété, d’écoute du lieu et d’échange des savoir-faire.

Ici, la construction devient un acte d’apprentissage autant que de création :

• Les étudiants travaillent à la main, dans un esprit coopératif ;
• Ils expérimentent les contraintes locales : séismes, climat, ressources limitées ;
• Ils confrontent des techniques suisses et chiliennes, l’ingénierie et l’intuition, la théorie et la pratique.

Un projet pédagogique exemplaire par son engagement concret

Le cœur du projet repose sur un principe simple mais exigeant : concevoir, c’est aussi construire. Dans cette école d’été, on réhabilite l’essence même du métier d’architecte et d’ingénieur :

• Comprendre les matériaux en les touchant ;
• Apprendre à composer avec le vent, le sol, la lumière ;
• Réfléchir à l’impact spatial, environnemental et social de chaque geste.

Dans un contexte d’urgence écologique, Building Cultures ne se contente pas d’enseigner : il outille pour agir, dans une perspective de durabilité, de résilience et de justice spatiale.

Un réseau académique et scientifique international

L’un des atouts majeurs du projet est la richesse de son réseau :

• EPFL, bien sûr, mais aussi ETHZ, AAM Mendrisio, HKU (Hong Kong), ENSA Grenoble, PUCV (Valparaíso) ;
• Des architectes, des scientifiques, des enseignants et des doctorants reconnus comme Martin Rauch, Guillaume Habert, Dominique Gauzin-Müller, Roger Boltshauser… ;
• Et le soutien de partenaires clés comme le Conseil des EPF, la Fondation IKEA, ou encore CONICYT au Chili.

C’est un laboratoire d’échange scientifique et culturel, qui produit des effets tangibles autant sur les projets que sur les carrières des participants.

Un puissant levier de rayonnement pour l’EPFL

En termes de communication, Building Cultures incarne plusieurs valeurs stratégiques :

• Ouverture internationale : un programme bilatéral reconnu et médiatisable ;
• Pédagogie active : un format immersif qui parle aux nouvelles générations ;
• Responsabilité sociétale : un engagement réel dans les territoires ;
• Culture du bâti : un prolongement du positionnement d’excellence de la Faculté ENAC.

C’est un programme qui raconte l’EPFL autrement : humaine, innovante, connectée au monde et aux défis contemporains.

Construire une culture d’école, c’est bâtir ensemble

Building Cultures / Open City Research Platform dépasse la notion d’échange académique. C’est une expérience humaine et professionnelle qui donne sens à l’architecture, reconnecte le projet au terrain, et forme des bâtisseurs de liens autant que de structures.

Dans un monde à repenser, cette plateforme est une réponse inspirante à la question : “Comment former les architectes et ingénieurs du XXIe siècle ?” La réponse tient en trois mots : ensemble, localement, durablement.